Giovanni Boldini
Peintre
En 1867, il séjourne à Londres et Paris où il découvre l’oeuvre de Courbet et fait la connaissance de Manet, Degas et Sisley. En 1871, il s’établit définitivement dans la capitale française qui devient sa deuxième patrie, et s’affirme rapidement comme un des portraitistes favoris de son temps. Riche et célèbre, il mène une vie mondaine qui devint souvent le sujet de ses oeuvres. Le théâtre, les chevaux, les foules en mouvement, les portraits de gentilhommes de la haute bourgeoisie sont immortalisés par des coups de pinceaux rapides comme pour saisir le moment sur le vif. L’artiste créa un idéal féminin auquel ses nombreuses clientes furent heureuses de s’identifier, produisant des oeuvres d’une beauté raffinée et sensuelle. Pendant un certain temps, la renommée de portraitiste de la Belle Époque a gêné la créativité géniale de l’artiste. Mais la critique actuelle a su reconsidérer à sa juste valeur une oeuvre qui composait avec les ferments artistiques les plus modernes: toute l’oeuvre de Boldini tient, en effet, d’une recherche de complexité dans le naturel, de profondeur dans la désinvolture.